Centre de services scolaire de Laval

Comment intervenir auprès des enfants lors de situations délicates ou d’évènements tragiques?

Comment intervenir auprès des enfants lors de situations délicates ou d’évènements tragiques?

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  • 9 février 2023

Ces astuces sont tirées de l’article du Journal de Montréal : Tragédie à Laval : comment expliquer le drame aux enfants?, de l’entrevue de Nancy Doyon, coach familial et auteure, au 98,5 FM et du document Le deuil chez l’enfant et l’adolescent du ministère de la Santé et des Services sociaux.

Puisqu’en tant qu’adulte nous ne savons pas toujours comment nous positionner lorsque des situations délicates ou des évènements tragiques surviennent, voici quelques lignes directrices afin de vous soutenir dans les interventions et les discussions sur des sujets délicats auprès de vos enfants.

Limiter l’exposition

  • Tentez de limiter l’exposition de vos enfants aux images et aux médias, dans la mesure du possible.
  • Si vous souhaitez discuter de ce sujet avec un autre adulte, veillez à ce que vos enfants ne soient pas témoins de vos échanges.

Ouvrir la discussion

  • Questionnez les enfants à savoir s’ils ont entendu parler de l’évènement, ce qu’ils connaissent ainsi que ce qu’ils en ont compris. Vous pouvez ainsi rectifier des perceptions ou des informations erronées. 
  • Permettez aux enfants de vous poser leurs questions, sans tenter d’éviter le sujet.
  • Répondez simplement à la question posée par l’enfant, dans des mots qu’il comprend en fonction de son développement. Nommer les faits. Si l’enfant semble satisfait de votre réponse et ne demande pas davantage d’informations, vous pouvez vous arrêter ici.
  • Si vous n’avez pas de réponses à leurs questions, n’hésitez pas à le nommer. Nous ne pouvons pas tout savoir!
  • Gardez la porte ouverte, l’enfant peut revenir vous voir pour en discuter davantage s’il en ressent le besoin.

Informer ou rassurer?

  • Dans de telles situations, l’idéal est de miser davantage sur l’information que sur le fait de rassurer. Trouver les « bons mots » lorsque nous tentons de rassurer un enfant peut parfois être complexe. Nommer les faits et donner les informations justes amène en soi un élément rassurant pour les enfants.
  • Lors d’un crime, si l’enfant questionne sur les motifs de l’auteur du drame, vous pouvez répondre que vous ne le savez pas exactement, que certaines personnes font parfois des gestes qu’on ne comprend pas et qu’ils ont besoin d’aide.
  • Vous pouvez toutefois rassurer votre enfant en lui offrant de l’affection s’il le souhaite (câlin, main sur l’épaule, etc.), en lui proposant de passer un moment privilégié avec lui ou en le dirigeant vers des activités qui lui font du bien et qu’il aime.
  • Restez disponibles et attentifs à son état.
  • Tout en demeurant disponible et sensible à ce que vit votre enfant, poursuivez votre journée en restant le plus fidèle à votre routine, vos habitudes, ce qui était planifié, et ce, dans la mesure du possible. L’aspect de normalité et de prévisibilité vient rassurer les enfants.

Écouter de façon empathique

  • Ouvrez la porte aux émotions ressenties par vos enfants. « Comment tu te sens face à cet évènement-là ? ». Considérez les émotions vécues et laissez-leur la place pour les nommer et les vivre.
  • Validez que ses émotions sont normales. « C’est normal que tu te sentes comme ça, c’est vrai que ça fait de la peine, que ça fait peur. Moi aussi je me sens triste, en colère, etc. ».
  • Si l’enfant ne souhaite pas en parler de vive voix, vous pouvez lui offrir des moyens alternatifs d’exprimer ses émotions (exemples : en le dessinant, en l’écrivant, etc.).

Et l’adolescent ?

  • Respectez sa façon de vivre ses émotions, son deuil, son besoin d’être seul ou avec ses amis. Offrez-lui votre écoute : « Si tu as envie de parler, je suis là, n’hésite pas. » N’insistez pas s’il ne veut pas parler, l’important, c’est qu’il sache qu’il peut compter sur vous. Les ados veulent savoir que les adultes sont disponibles, mais n’aiment pas être surprotégés.
  • Dites-lui comment vous vous sentez, qu’il n’y a pas de honte à pleurer, à avoir peur, que ça vous arrive aussi. Évitez de ridiculiser ses inquiétudes, ses peurs :« Tu n’es plus un bébé. »
  • Encouragez-le à maintenir ses activités, à garder contact avec ses amis.
  • Maintenez autant que possible les règles, les interdits, les heures d’entrées, de sorties.

Consulter

Si vous jugez que votre enfant pourrait avoir besoin d’aide, n’hésitez pas à communiquer avec le Centre intégré de santé et de services sociaux de Laval à la ligne d’accès (24/7) aux services psychosociaux au 811, option 2. 

Sources :

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